Jardin éphémère
Jardin des deux rives – Garten der zwei Ufer.
Fiction.
Dans ce même lieu, se trouvait auparavant une usine de galvanisation, désaffection, destruction, disparition. Le sol garde aujourd’hui les stigmates de cette ancienne activité industrielle : une pollution aux métaux lourds est repérée.
Avec le temps, la nature a fini par reprendre ses droits, la pluie a dilué la pollution, les plantes se sont adaptées à leur nouveau milieu et elles ont concentré certains des métaux disséminés dans le sol.
Des plantes pour dépolluer, tel est l’argument de notre proposition.
Ce projet est de façon métaphorique, l’image du passage de l’Homme au travers des éléments. Plus particulièrement des problèmes de dépollution et de rééquilibrage de la planète qui ne pourrons se faire qu’en harmonie avec la nature.
Jardiner c’est dépolluer!
Eau vapeur, eau ruisselante, eau stagnante, la pollution se dilue, elle s’infiltre, elle irrigue : le sol est chargé, une végétation mutante y développe des mécanismes d’autodéfense. Les polluants sont séquestrés par un nouveau système radiculaire et concentrés dans des tissus devenus hypertolérants. La terre est assainie, l’eau est purifiée et prête à entamer un nouveau cycle.
Le jardin proposé est une représentation métaphorique de cet espoir de décontamination de certains de nos sols, il présente une gradation dans les niveaux de perception s’échelonnant entre deux extrêmes que sont le champ poétique et le champ didactique.
Le champ poétique : l’eau sous toutes ses formes.
L’installation centrale est ludique, elle est constituée par une combinaison hybride d’objets du quotidien immédiatement identifiables :
• Le nuage (eau vapeur).
• La pluie (eau ruisselante).
• La flaque (eau stagnante).
Localisation : Jardin des Deux Rives, Strasbourg
Département : Bas-Rhin (67)
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Strasbourg
Maîtrise d’oeuvre : Guy Tarrieu & Benoit Decque
Equipe de conception : Guy Tarrieu architecte, Benoît Decque plasticien, Christophe Schwartz agronome
Livraison : 2004



